Les musiques africaines modernes ont été produites dans des circonstances historiques déterminées par la rencontre de l’Afrique noire avec l’Occident européen. Celui-ci, loin de se tenir en partenaire, s’est imposé à l’Afrique en « maître civilisateur », porteur d’une culture qui engagerait l’Afrique dans la marche de l’histoire et du développement. L’espace urbain, terreau propice à leur épanouissement, est aussi cet espace où ces musiques se sont rapidement invitées afin de réagir à leur manière aux diatribes de l’occident, fière de ses prouesses et de ses avancées technologiques. Ces musiques, tous genres confondus, rouvrent les plaies dont les cicatrices remémorent les moments sombres de l’âge négrier, cause explicative de certains maux auxquels sont confrontés la plupart des pays africains. En effet, la traite négrière a laissé d’aussi larges stigmates sur la conscience collective des Africains. Elle a handicapé le développement socioéconomique du continent. Cette musique rappelle aussi le fardeau colonial qui, selon ces mêmes musiques pèse encore sur les États africains actuels.
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