Depuis son indépendance en 1960, l’État béninois a fait de l’éducation, un secteur régalien. À cet effet, les différents programmes d’études élaborés et mis en œuvre, répondent aux finalités définies par les autorités. Seulement, une analyse des programmes d’études d’Histoire du secondaire entre 1987 et 2016 montre que les thématiques liées aux faits nationaux sont très peu représentatifs dans lesdits programmes. Si pendant la période révolutionnaire (1987), au moins une trentaine de thématiques liées à l’Histoire nationale ont été inscrites à l’étude au secondaire, ce nombre a baissé au fil des réformes. Aujourd’hui on compte seulement quatre Situations d’Apprentissages (SA) entièrement consacrées aux thématiques liées à l’Histoire nationale. La conséquence logique de cette baisse est la méconnaissance des faits historiques nationaux par les jeunes Béninois. L’objectif de cette recherche est
d’analyser les raisons du faible ancrage de l’Histoire nationale dans les
programmes d’études du secondaire au Bénin entre 1987 et 2016. Pour
atteindre cet objectif, l’approche méthodologique utilisée consiste en une exploitation croisée des sources écrites et orales. La première est menée à travers les documents écrits, les archives, les documents programmes et guides d’Histoire et de Géographie du secondaire. La seconde s’est effectuée auprès des concepteurs des programmes scolaires notamment les inspecteurs. Il ressort de cette étude que le nombre des SA ne détermine pas le poids de l’Histoire nationale dans les programmes d’étude. La méconnaissance de certains pans de l’Histoire nationale par la jeune génération s’explique par plusieurs raisons notamment, la qualité des enseignants chargés de dispenser les cours, le manque de manuels d’Histoire adéquats.
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