La recherche présentée dans cet article traite d’un problème qui se pose avec acuité dans le système éducatif camerounais : celui des redoublements et de leur inégale ampleur dans la population des élèves
du secondaire. Elle a pour ambition de mettre en exergue ce phénomène et de chercher à comprendre pourquoi certains élèves plus que d’autres en sont frappés. À cet effet, les élèves des classes de terminale choisis au hasard dans leurs salles de classe, ont eu à compléter un questionnaire dont l’analyse, au moyen de l’outil statistique du khi-deux, a permis d’aboutir à la conclusion que si certains élèves redoublent plus ou réussissent mieux que d’autres, l’explication est à rechercher dans les types de rapport au savoir dont ils sont chacun porteurs. Un autre résultat mérite d’être noté : les études menées en
Occident démontrent que les étudiants porteurs d’un rapport au savoir enthousiaste ou confiant réussissent mieux que les autres dont le rapport au savoir est utilitaire ou de distinction. L’analyse de nos données nous conduit plutôt vers une conclusion contraire, à savoir que dans l’enseignement secondaire camerounais, les élèves de la première catégorie redoublent plus alors que ceux de la seconde catégorie sont plus souvent à l’heure. Ces résultats sont ensuite discutés et des pistes pour des recherches futures sont proposées. Celles-ci consisteraient, à travers des études qualitatives, à sonder le mode de construction des différents types de rapport au savoir des élèves en interrogeant leur vécu, leurs perceptions.
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